Une cuisine libre
Après avoir appris aux côtés de Paul Bocuse et Yannick Alleno (qui l'a d'ailleurs aidé à rédiger sa première carte), Gael Orieux a su se détacher de ses "maitres" et imposer son style, entre tradition et modernisme. Le chef a des convictions, notamment le respect de la nature et la rencontre entre la terre et la mer, et sait les faire partager à travers ses recettes. Cinq ans plus tard, les créations de Gaël sont sans cesse renouvelées.
Une cuisine responsable
Gaël Orieux aimant et défendeur de notre planète, a su très tôt qu'un restaurateur avait un rôle auprès du consommateur ; c'est à lui de passer des messages à ses clients. Le chef a donc décidé d'assumer ce rôle au quotidien en banissant les arômes synthétiques ou en tentant de sensibiliser ses convives à une consommation « éco-responsable ». Pour Gaël, ni la mer, ni la terre, ne sont un marché en libre-service. Selon lui, il faut considérer notre patrimoine culinaire comme une "cueillette". Il adopte une démarche écologique pour faire changer les mentalités, faire évoluer les habitudes de consommation en proposant aux convives des produits méconnus ou délaissés mais qu'il ne propose qu’en fonction de la saison ou de l’abondance. Un geste pour la mer qu’il aime tant qui correspond aussi à son approche de la cuisine, celle de vouloir se renouveler constamment.
La mer chevillée au corps
Breton dans l'âme, Gaël Orieux pratique une cuisine estampillée « marine ». Ses origines bretonnes lui ont permis de côtoyer très jeune le bord de mer puis les fonds marins. Aujourd'hui encore, il aime se ressourcer au Finistère et y retrouver ses racines. La plongée, dont il failli faire son métier puisqu'il passe son monitorat à 18 ans, est sa première passion née de son amour de l'océan. Mais finalement, il se tourne vers la cuisine. Quand en 2005 il s'installe, c’est tout naturellement qu'il confectionne sa carte où se côtoient les trésors des mers et les beaux produits de la terre.
La vocation
La vocation culinaire de Gael Orieux est arrivée un peu par hasard ; il lui suffit d'une journée portes ouvertes dans une école de cuisine et c'est le déclic. La suite, un parcours remarquable qui le mène du Toit de Passy au Meurice version Alléno en passant par Paul Bocuse, Lucas-Carton, Taillevent et le George V. C'est de ses passages chez des chefs classiques et modernes qu'il développe et cultive son style bien à lui. A 32 ans, il prend enfin son envol après avoir connu la consécration auprès de Yannick Alleno. Il s'installe dans le quartier des ministères sous l'enseigne d'Auguste en hommage à Escoffier.